HAKUNA MATATA. Hakuna matatizo !

Beauté Congo a l’ambition de paraître deux fois par an et de devenir une espèce de bulletin de liaison entre Bruxelles et Kinshasa, entre la Belgique et le Congo.

Ces dernières années, nos deux pays ont connu un énième épisode de refroidissement. Mais les liens qui les relient sont plus forts que les chamailleries en famille. Pleine d’espoir, notre équipe de rédaction a mis les bouchées doubles pour sortir un premier numéro à l’occasion de la deuxième édition de la Semaine Belge de Kinshasa. Cet événement apparu en 2018 a pour objectif de réunir les acteurs économiques, culturels et sociétaux qui oeuvrent et créent des passerelles entre les institutions belges et congolaises. Forts de son premier succès, les organisateurs ont remis le couvert en mettant les petits plats dans les grands ! Tous les acteurs qui comptent sur la place kinoise et qui portent haut les couleurs bleu, jaune, rouge et noir se retrouveront à l’ombre du grand ficus de l’Espace Texaf-Bilembo pour débattre de l’avenir et de la bonne collaboration de nos deux pays.

« Hakuna matatizo ! » L’expression kiswahili traduit parfaitement la positive attitude qui anime les acteurs de la coopération entre Bruxelles et Kinshasa. Il faut s’en féliciter. Toutefois, il ne faut pas se laisser bercer par les refrains de bonnes intentions. Aujourd’hui, les enjeux mondiaux liés à la fragilisation des écosystèmes sont considérables et impacteront terriblement nos sociétés si nous ne prenons pas d’urgence la mesure des problèmes qui nous menacent. Avec son immense forêt tropicale, le Congo fait partie de ces pays dont la responsabilité sera de plus en plus importante pour l’avenir de notre planète. On ne pourra pas protéger la forêt congolaise sans un développement économique substantiel, sans une stratégie cohérente où les partenaires techniques et financiers ainsi que les agences d’exécution spécialisées n’encadrent efficacement les populations et les communautés locales.

Nos deux pays, forts de leur complicité et leur amitié, et de leurs puissances respectives, nos citoyens et nos experts, ont tout à gagner à amplifier leur collaboration pour relever le défi vital qu’est celui de la sauvegarde de la forêt congolaise, la plus grande et la plus active avec l’Amazonie. La planète entière nous sera reconnaissante si par notre coopération et notre intelligence, nous parvenons à la préserver.

Olivier Weyrich