Être artiste en RDC à plein temps, c’est défier la précarité et avancer sans garde-fou

Les artistes sont d’excellents journalistes, des ambassadeurs du peuple. Ils ont fait table rase des préjugés et des complexes, et ils privilégient les actes, sans langue de bois. Être artiste à plein temps en RDC, c’est pourtant défier la précarité et avancer sans garde-fou.

Les acheteurs discutent les prix, privilégient certains thèmes ; ils osent marchander à n’en plus finir. Paradoxalement, l’art contemporain africain a la cote sur les marchés occidentaux. Fin 2015-début 2016, l’exposition Beauté Congo – 1926-2015 – Congo Kitoko à Paris (Fondation Cartier) a mis l’accent sur la création artistique du pays depuis 1926, avec des artistes peu connus comme Djilatendo, Mode Muntu, Mwenze Kibwanga et bien d’autres, jusqu’à la brillante génération « google » d’aujourd’hui.

Kin la Belle, si brouillonne, possède un vivier créateur : individus brillants, collectifs d’artistes, pépinières de jeunes talents avec ou sans coach, Académie des Beaux-Arts dynamique. La volonté d’indépendance et de liberté de pensée de chacun et chacune est tangible. Dotés d’un savoir-faire acquis aux Beaux-Arts ou autodidactes, ces hommes et ces femmes connaissent les enjeux d’aujourd’hui. Ils dénoncent les failles des systèmes, créent du neuf, ouvrent des perspectives, gardent leur humour et appliquent le système D. Quand un galeriste ou un commissaire-priseur les prend sous leur aile, c’est bien sûr le top et une succession de ventes assurées, à condition de se renouveler…

Découvrons ensemble, parmi cette multitude, quelques courants et personnalités phares : Mwenze Kibwanga Mode Muntu.

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